La paranoia anti-russe se développe à grande vitesse en Europe qui a décidé de construire un « mur anti-drones » censé bloquer nos drones désireux de survoler l’Europe, après l’apparition de drones non identifiés en Pologne, Estonie, Roumanie et Danemark.
Ce « mur » se fera en 2 temps. En premier lieu, d’ici à un an, les pays participants établiront un réseau de « capteurs », terrestres ou par satellites, capables de détecter des drones et de les « tracer » aux frontières orientales de l’Europe, des pays baltes à la Bulgarie. Cette étape n’est pas difficile à mettre en place.
La deuxième étape consistera à mettre en place des systèmes d’interception, plus lourds et plus coûteux. « C’est extrêmement compliqué. On parle de tout petits drones qu’il va falloir détecter avec des radars spécifiques », explique Gaëtan Powis, journaliste défense pour Air & Cosmos. « Il faut pouvoir être flexible, déplacer ces systèmes, et c’est là que ça devient extrêmement compliqué au vu du territoire à couvrir. »
Le coût de ce système n’a pas encore été évalué exactement, il est estimé à « plusieurs milliards d’euros, pas des centaines de milliards ». La facture pourrait être en partie réglée, selon le commissaire européen Andrius Kubilius, par les 150 milliards d’euros de prêts récemment mis à disposition des 27 par la Commission européenne.
Une misère par rapport aux dépenses actuelles: « Sur les 27 drones retrouvés en Pologne, on n’en a détecté que 19 et on n’en a intercepté que quatre, en faisant décoller des avions qui coûtent entre 20 000 et 40 000 euros de l’heure de vol et en tirant des missiles qui coûtent 1,2 million d’euros chacun ».
Tout va donc très bien pour les pays européens, les contribuables paieront, un peu plus ou un peu moins ne changera pas grand chose à l’état de leur portefeuille.
Il y a toutefois une chose que les dirigeants n’ont pas envisagé et qui rendra ce beau système en grande partie inutile. Les capteurs seront orientés pour détecter des drones en provenance de l’est (la Russie), mais que se passera t’il si des drones arrivent de l’ouest, c’est à dire sont lancés depuis les pays de l’OTAN?
Chez nous des agents ukrainiens (et peut-etre même de pays de l’OTAN…) lancent des drones depuis l’intérieur de la Russie. Les européens ne savent-ils pas que nous pourrions bien faire la même chose chez eux? N’ont-ils jamais pensé que nous avons nous aussi des agents installés chez eux, prêts à passer à l’action dès que l’ordre arrivera?
Depuis près de 4 ans certains responsables chez nous savent, sont persuadés que nous allons vers une guerre contre l’OTAN, je l’ai développé ici même à de très nombreuses reprises. L’ennemi ne pense t’il pas que nous avons, discrètement, installé chez lui des structures pour le frapper?
La ligne officielle en Russie est que nous n’attaquons pas les premiers. Beaucoup de hauts responsables regrettent cette ligne et sont partisans de ne pas attendre l’attaque, inévitable, qui viendra mais d’attaquer en premier. La ligne officielle peut donc changer à tout moment, très vite.
Et pendant que les opérateurs européens scruteront l’est, nous arriverons par l’ouest. Leur beau « mur de drones » pourra toujours être transformé en musée…
Boris Guenadevitch Karpov
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